Je dessine et je peins à la gouache. Les fleurs, le végétal, les plantes font partie de mon univers naturellement. J’aime aussi explorer d’autres techniques artistiques. Je suis d’une grande curiosité. Vous avez pu voir mes débuts en Céramique si vous me suivez sur Instagram. Et depuis peu, si le bleu de Prusse est si présent dans mon petit monde, c’est parce que je réalise des cyanotypes.
Je vous en dis un peu plus sur ce procédé qui me passionne.
Les origines du cyanotype
Passionnée de botanique, je me suis plongée dans le monde merveilleux du cyanotype l’automne dernier. J’ai lu énormément d‘articles, de livres. J’ai eu envie de plonger avec ferveur dans ce mode photographique alternatif apparu au XIX ème siècle.
C’est en 1842 que l’anglais John Herschel invente le cyanotype.
Moi j’ai découvert le cyanotype grâce à Anna Atkins, une botaniste anglaise. Dès 1843, elle réalise des herbiers sous forme de cyanotypes pour illustrer ses ouvrages de botanique. Elle commence par l’étude des algues.
Les différentes étapes de la réalisation d’un cyanotype
Voici dans les grandes lignes les différentes étapes.
Le mélange photosensible est composé de citrate d’ammonium ferrique et de ferricyanure de potassium. Il est appliqué dans une pièce à l’abri de la lumière naturelle et des rayons ultraviolets.
Voici des fleurs de gypsophile séchées dans une petite presse que j’ai fabriquée.
Les voici exposés au soleil, dans mon jardin sous une plaque verre pour que rien ne bouge. Le mélange jaune-vert est en train de virer au bleu gris.
Quand l’exposition au soleil est terminée, il est temps de rincer le papier.
L’eau va servir de révélateur. Après le soleil, c’est à l’eau d’intervenir. Avec un soupçon de magie aussi.
Le produit photosensible va disparaître lors du rinçage faisant apparaître une impression de nos végétaux. Moi ce que j’adore, ce sont les jeux de transparence, tout comme les ombres donnant du relief ou encore les surprises quand on commence à sortir des sentiers battus en testant des petits changements lors des différentes étapes.
Chacun de mes cyanotypes est un original. Même lorsque l’on souhaite refaire une même composition, utiliser une fleur qui nous a touchée, le résultat sera toujours unique et différent.
Ils sont signés et datés. J’inscris toujours le nom des végétaux que j’ai utilisés.
J’espère que cet article vous a plu. Bientôt je vous parlerai des végétaux que j’utilise.
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